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Carnets en vrac

11 février 2015

11 février 2013

Sacha, 26 octobre 2011

14h02.
A quelques minutes près, il y a deux ans le ciel me tombait sur la tête. Avec une violence émotionnelle inouïe.

Flashback.
La veille, c'était un dimanche, je devais partir pour la journée chez mes parents, pour fêter les soixante-neuf ans de mon père. Je n'avais pas envie d'y aller, non par caprice, mais parce que je traînais une sinusite qui me tapait dans la tête ainsi qu'une méchante bronchite depuis trois semaines, qui m'épuisaient. J'avais continué à aller vaillamment travailler, les cris de enfants accentuant mon mal de tête, et je n'en pouvais plus. En plus il faisait un sale temps : de la pluie, de la pluie, de la pluie. Le samedi soir j'avais prévenu ma mère que je ne viendrai peut-être pas, mais arrivée au dimanche matin, je me forçai à me préparer, pour mon père, qui aime tant avoir ses enfants autour de lui pour fêter les ans qui passent.

Mon chat, Sacha, était sorti vers 4h00 du matin, pour rentrer vers 9h00. Il mangea un peu, joua avec un grosse boule de papier que je lui avais confectionnée depuis peu, et alla se coucher dans la chambre de ma fille, lieu qu'elle lui interdisait quand elle était là, mais elle n'était pas là, le chat en profitait.
Traînant les pieds, je me préparai, et avant de partir, allai à la porte de la chambre dire "Je reviens ce soir mon Sacha". Il était couché, roulé en boule sur la couette chaude et confortable, calé contre des coussins. Ne releva pas la tête. Nous étions dans la routine.

Quand je rentrai le soir, j'étais encore plus épuisée. Au radar. Je ne m'inquiétai pas de ne pas voir mon chat se lever pour m'accueillir, ni qu'il ne vienne pas manger. Ni de le voir toujours couché au même endroit de la même manière. Je ne rentrai même pas dans la chambre pour aller le caresser. J'étais tellement mal physiquement que je n'y ai même pas pensé.

Le lendemain matin, à la bourre pour partir au travail, je ne m'inquiétai pas non plus. Routine. Mais avec le recul, je me dis que je n'étais vraiment pas dans un état normal, que si je n'avais pas été aussi épuisée, dès le dimanche soir je serais allée voir mon chat dans la chambre de ma fille.

C'est ma fille qui le trouva, de retour de week-end.
Toute innocente que j'étais, je lui avais laissé un mot : "Sacha aime vraiment beaucoup ton lit !!!".

Ce fut un choc pour elle.
Elle essaya de me téléphoner, mais je ne vis son appel qu'en sortant du travail. Elle appela son copain, puis mes parents, ce qui lui fit du bien. Pouvoir parler, se décharger. Quand j'y repense, j'aurais préféré lui éviter ce choc...

A mon retour du travail, mon monde s'effondra.

Je ne pouvais concevoir que mon chat fût mort : il allait bien, il avait même joué le dimanche matin. Ce n'était pas possible et pourtant, passé le premier moment d'émotion, difficile à soutenir, je me rendis à l'évidence : Sacha était roulé en boule, comme s'il dormait, à la même place que le dimanche matin mais il n'y avait plus de vie en lui.
Ma fille avait pensé le déplacer de sa chambre, mais avait dû y renoncer. Je lui dis qu'elle avait bien fait : il me fallait le voir là où il était quand la vie l'a quitté, c'était important pour moi. Tout aussi important, et encore plus : c'était à moi et personne d'autre d'accomplir les derniers gestes pour lui. Passer mes mains sous lui, tellement lourd et dur de non-vie, pour le poser dans une serviette choisie pour lui, le déposer dans un carton, le soulever, l'emporter dans l'entrée en attendant l'arrivée de mon père, qui viendrait le chercher pour l'enterrer près de mes autres chats. Plus tard, reprendre le carton pour le porter jusqu'à la voiture de mon père.

Cette mort soudaine me remua énormément. Je mis du temps à m'en remettre. La petite Dune, chatonne d'à peine un mois quand je la recueillis chez moi (voir "l'histoire d'une famille chat"), y contribua pour beaucoup. Ma fille m'aida aussi, beaucoup de paroles entre nous.

Il est cependant deux choses que j'appréciai (si je peux dire) dans cette épreuve, c'est que mon chat était mort chez moi, au chaud sur la couette de ma fille, installé confortablement, et non pas dehors, dans la pluie et le vent froid de février. Il s'en est fallu de peu. C'est aussi qu'il est mort paisiblement, apparemment sans souffrance.


PS : j'ai commencé à écrire en début d'après-midi mais n'ai pu finir que ce soir.

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9 février 2015

9 février 2013

Cette date est inscrite dans ma mémoire.

Le 9 février au soir, j'eus l'idée de faire des photos de mon chat, chose pas facile et que je faisais donc rarement, parce qu'il n'aimait pas tellement voir un objectif braqué sur lui, parce qu'il bougeait beaucoup, parce que j'avais beau le savoir, je ne pensais pas qu'un jour j'aurais envie de voir encore plus de photos de mon chat, ou des vidéos (j'en ai très peu de lui, et je recommence, j'en ai très peu de mes chats...).

Ces photos sont très importantes pour moi.
Elles sont un peu ratées : manque de lumière, prise de vue sans flash, obturation lente combinée au poids de mon reflex contribuent à un manque de netteté.
Ce sont les dernières photos de lui. Le lendemain il est mort, sans signe avant-coureur (il n'était pas malade), subitement.
C'était mon Sacha.

9 février 2013, mon Sacha, 1

 

9 février2013, mon Sacha, 2

7 février 2015

Amaryllis #3

Amaryllis, la suite.
Les fleurs fanées, cette fois-ci, que je trouve très photogéniques à contre jour.

Amaryllis, 24 janvier 2015

(24 janvier)

Amaryllis, 4 février 2015, 2

(4 février)

Et la promesse d'une nouvelle fleur, que je n'attendais pas en achetant cette plante.

Amaryllis, 4 février 2015, 1


Il va falloir que je me décide à couper les tiges des fleurs fanées, mais c'est si joli...

5 février 2015

Amaryllis #2

Amaryllis, deuxième session.

Début janvier, la lumière du jour manquant à cause du ciel nuageux et bas, j'ai attendu le soir et ai déplacé mon amaryllis sur mon bureau. Avec une lampe de bureau pour éclairage, j'ai fait quelques photos.

Amaryllis, 3 janvier 2015, 1

(3 janvier)

Amaryllis, 3 janvier 2015, 2

(3 janvier)

Amaryllis, 3 janvier 2015, 3

(3 janvier)

Amaryllis, 3 janvier 2015, 4

(3 janvier)

Je n'ai pas retouché les photos 1, 2, et 4, préférant laisser mon appareil photo décider de la tonalité du fond (le mur est blanc à la base).

Et la surprise dont je parlais dans le post précédent :

Amaryllis, 2 janvier 2015

(2 janvier)

Au centre, la petite pousse n'est pas une feuille, mais une nouvelle fleur (au fond, ce sont les feuilles qui ne commenceront à pousser que lorsque tout sera fané). La joie de découvrir ça !
Elle est restée aussi petite jusqu'à ce que les deux premières fanent. Depuis, la tige grandit... Suspens :)

4 février 2015

Amaryllis #1

L'un de mes grands plaisirs d'hiver, c'est de voir évoluer et fleurir "mon" amaryllis. J'écris "mon" entre parenthèses, car s'il est bien le mien, ce n'est pas le même depuis que je goûte à la joie de le voir pousser.
Mon premier m'a été offert par ma mère il y a quelques années. Il a fleuri deux années de suite, de façon majestueuse, cinq fleurs rouges sur une tige de 80 cm (si, si !), et depuis ne fait plus que de magnifiques feuilles, lol.

En décembre, j'ai craqué pour un bulbe déjà en pot, avec deux tiges de fleurs qui commençaient à sortir. Donc deux fois cinq fleurs. J'ignorais quelle serait leur couleur, surprise ! Je n'ai pas été déçue.

Photos, en plusieurs parties.

Amaryllis, 29 décembre 2014

(29 décembre, la première fleur commence à s'ouvrir)

Amaryllis, 30 décembre 2014

(30 décembre, l'éclosion se précise, sous un autre angle)

Amaryllis, 1er janvier 2015, 1

(1er janvier)

Amaryllis, 1er janvier 2015, 2

(1er janvier, la petite soeur)

Amaryllis, 6 janvier 2015

(6 janvier)

A partir de là, j'ai mis dix jours à reprendre des photos, le 7 janvier a tout chamboulé...

Amaryllis, 16 janvier 2015

(16 janvier)

Je m'aperçois que j'ai peu de photos de la deuxième fleur. Tant pis. Et pas grave, car j'ai eu une nouvelle surprise (à suivre).

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25 janvier 2015

Photo # 1 : arbres en ombres chinoises

Pas tellement de mots en ce moment.
Mais plein de photos prêtes pour ce blog depuis un moment déjà.
C'est l'occasion.

Ombre chinoise, 3 avril 2011

(Ombres chinoises, avril 2011)

Ciel au nord, 3 avril 2014

(Tilleuls, avril 2014)

Saule tortueux, Noël 2012

(Saule tortueux, Noël 2012)

Nuit, 2012

(Nuit, janvier 2012)

Le Frêne et la croix, 2012

(Le Frêne et la croix, février 2012)

19 janvier 2015

Hier...

Hier, c'était un jour en dehors du temps.
A cause du gris, de la pluie, du froid et surtout de tous ces petits bonheurs inhabituels que j'ai connus.

Aujourd'hui, c'est "retour sur Terre".

J'ai décidé de calmer cette frénésie de lectures d'articles de presse. Ça me trottait trop dans la tête.
J'ai repris mes habitudes : lecture du matin habituelle, lecture le soir si j'ai le temps.
Mais je n'oublie pas, j'y pense toujours à tout ce bazar (excusez-moi du terme, c'est plus qu'un bazar, c'est une horreur et une honte mais bon).

Au départ de ce blog, je n'avais pas de fil conducteur. Je n'en ai toujours pas du reste. Le feeling, c'est malgré moi mon maître-mot.
Par exemple je ne pensais pas que j'y afficherais mes opinions. Parce que je suis assez réservée en général, que j'ai besoin de connaître les gens avant de m'affirmer, bref, je ne pensais pas.

Et puis est arrivé le 7 janvier.
Un choc. Un ébranlement monstrueux.
Impossible pour moi de la fermer là-dessus. Lecteurs ou pas, j'avais besoin de m'exprimer. Parce que, même si je ne suis pas allée aux rassemblements et marches proches de chez moi, même si je n'ai pas affiché "Je suis Charlie", même si je suis bien loin de ces mouvements de masse, que j'approuve mais qui ne sont pas pour moi, il me fallait ajouter ma voix à la colère, l'incompréhension, le désir d'apaisement et de paix, la farouche défense de la liberté de tous ceux qui sont sortis dans la rue. Que ce soit visible.
C'est moi : une petite "voix" pour de grands espoirs.

Je n'ai pas ajouté de la densité à ces marches (lol mais une personne de plus, ça compte !) mais j'ai signé une pétition d'Avaaz datée du 7 janvier et qui est toujours en cours. Si vous ne connaissez pas Avaaz.org, c'est mondial, c'est du sérieux, et ça a du poids. Et toutes leurs pétitions méritent d'être signée à mon avis, si on souhaite que le monde change je pense qu'avec ce mouvement humaniste, qui s'intéresse autant à la nature qu'aux politiques (les hommes parfois mais surtout les idées), aux personnes en danger (condamnées à mort notamment), nous avons là un moyen d'ajouter notre petite voix aux autres. On pourra m'objecter que signer une pétition ne servira à rien. Moi, je ne crois pas. Je crois que plus important sera le nombre de signataires, plus le mouvement aura de poids et plus les hommes politiques, institutions, décideurs devront tenir compte de nous, êtres humains qui n'avons guère la possibilité de leur dire ce que nous pensons et ce que nous souhaitons pour cette Terre.
(J'ai failli tailler dans ce que j'ai écrit, parce que, comme je disais plus haut, je suis habituellement réservée, mais c'est plus fort que moi, ma raison me dit que je dois sortir de ma réserve. En tout cas pour le moment.)

Et puisque c'est aussi l'actualité, depuis longtemps à bas bruit, mais que leurs exterminations et exactions ne restent plus inaperçues, une autre pétition d'Avaaz, contre Boko Haram.

Pour finir, un peu de douceur dans ce monde de brutes :

Câlin, 10 avril 2014

(Dune et Mo, avril 2014)

18 janvier 2015

Aujourd'hui

Aujourd'hui était une belle journée.

Il a plu, plu, plu dans un air tellement froid que j'ai été bien contente de ne pas avoir à sortir.
J'avais prévu de passer l'aspirateur et d'autres joyeusetés incontournables, j'ai juste passé le balai soigneusement, fait la vaisselle qui commençait à grossir, lavé la table de cuisson. Et c'est tout. L'hiver est une mauvais saison pour mon dos.

Mais c'est pas grave !
J'ai eu envie d'écouter de la musique pendant que je vaquais. Ça m'a aidée. Merci musique^^.
Surtout que j'ai une nouvelle perle dans ma tête depuis hier soir.
Je regardais une série que j'ai déjà vue plusieurs fois, Californication, qui me fait rire malgré certaines vulgarités et dont la bande son est de très bonne qualité.
A la fin d'un épisode, je suis restée scotchée.
Habituellement, quand une musique dans une série me plaît, je note sur un carnet le n°de saison et d'épisode, la minute où elle a commencé et au bout d'un moment parfois long, je fais une recherche en bloc sur ces titres qui m'ont plu. C'est assez fastidieux, mais quand on aime on ne compte pas ^^.
Hier soir, j'ai pris mon petit carnet, noté les "références", et puis non, il fallait que je l'écoute aussitôt. Celle-là n'a pas attendu des mois.
J'ai mis un peu de temps à la trouver, et la voilà.
De toute beauté, qui m'atteint d'une manière que je ne saurais expliquer. Une musique parfaite, chaque son est en accord avec les autres, une maîtrise folle, qui me renverse. Un air et une sonorité assez 60', nostalgique forcément. Si j'étais une musique, je serais celle-là (entres autres ^^).Et un moment d'une pureté affolante, vers 2'14.
J'en frissonne encore (en plus je la réécoute, je triche) :

The Soundtrack of Our Lives - Second Life Replay, 2008


Avec ça, je suis aussi restée scotchée par la force de l'image choisie pour la video. Recherche. Je l'ai trouvée sur un blog en anglais. Je l'ai copiée sur mon DD, mais je n'ai pas trouvé son auteur, juste un titre. Je la trouve tellement belle et forte que je la poste ici :

Break your heart - Rumi

(Breaking Your Heart, anonyme pour le moment)

 

Et puis j'ai ouvert ma boîte e-mail.
Et là, surprise et joie, plein de courrier !
Des notifications de commentaires, plein de notifications !
Rubynessa et Zazie des Etangs , bienvenue ici :)
J'ai lu vos commentaires, je répondrai plus tard. Mais d'avance je vous remercie d'être passées, d'avoir lu et commenté, ça me fait plaisir.

Dans ma boîte, il y avait aussi un e-mail d'une jeune blogueuse que j'apprécie beaucoup, pour laquelle j'étais inquiète car elle n'écrivait plus depuis la fin de l'année alors qu'elle poste très régulièrement et prévient quand il va y avoir une pause. Je suis donc rassurée et son mail, en dehors de ça, m'a fait très plaisir.

Des bouffées de joie qui font du bien en ces temps troublés.

16 janvier 2015

"N'oublie jamais" #1

"N'oublie jamais" est une citation tirée de la série Battlestar Galactica, l'une de mes préférées. Cette phrase est dite par tous les officiers et pilotes quand ils sortent de la salle de briefing, alors qu'ils posent leur main sur une photo (à vérifier, pour ce genre de choses, j'ai une très mauvaise mémoire). Avec cette phrase, ils se rappellent et rappellent la mort de tous les pilotes et de tous les officiers sous les armes des Cylons.
[A la différence que les Cylons ont un côté sympathique, malgré les horreurs qu'ils commettent, que n'ont pas ces intégristes islamistes.]

Je n'oublierai jamais.

Huit jours, bientôt neuf.
J'ai lu, beaucoup lu.
Absolument pas regardé la télé (elle est exilée dans la chambre de ma fille, débranchée), ni écouté la radio. Je préfère depuis longtemps le silence de la lecture d'articles de presse (j'y regarde très rarement les videos).

Je suis dans une espèce d'attente. Qu'il se passe quelque chose de visible. Pour être sure que l'immense élan de défense de la liberté (aussi bien dans les rues que sur le net) ait une conséquence, des conséquences même je crois, puisqu'il faut que ça agisse à tous les niveaux (politique, sécurité bien sûr, mais aussi éducation, enseignement, famille, religions, société en général...).
Je ne peux guère expliciter plus ce que je pense, je ne suis pas une intellectuelle, et j'ai souvent du mal à mettre des mots sur ce que je ressens et pense au plus profond de moi.

Parfois je doute que le changement espéré soit positif, parce que j'ai lu un article pessimiste.
Mais au fond, je crois qu'il y a suffisamment de personnes intelligentes et bonnes sur cette Terre et dans notre pays pour que les oiseaux de mauvais augure aient tort. Ça va prendre du temps (un peu, beaucoup ?) pour qu'elles se fassent entendre, je crois, tout est tellement en vrac, depuis longtemps. Ça va prendre du temps pour reconstruire ce qui ne va pas. Je ne peux pas croire que Charlie Hebdo, la Police et les Juifs aient été attaqués, et certains tués, pour rien, pour que la situation pourrisse encore plus.

Ça non, je ne peux pas.

Cabu

(Photo, que j'aime beaucoup, de Quentin Houdas. Dans un article de larep.fr daté du 19 octobre 2013)

7 janvier 2015

"Je préfère mourir debout que vivre à genoux"

Bon sang.
Stupéfaction d'abord en arrivant sur 20minutes.fr ce midi. Charlie Hebdo attaqué par arme à feu. Dix morts, quatre blessés grave. Ce n'était qu'un bilan provisoire. Pas un mot sur le nom des victimes (il était 13h environ), mais le simple fait qu'un journal ait été la proie d'une telle violence m'inquiète, je suis déjà certaine de connaître certains de ceux qui auront péri .
Lecture. Bon sang. Comment est-ce possible qu'un journal menacé depuis si longtemps n'ait pas été mieux protégé ?
Je lis d'autres articles en rapport avec l'attentat, sur lemonde.fr aussi. C'est trop important, je ne peux pas décrocher, ni penser à rien d'autre.
Je reviens à l'article mis à jour en continu. Des noms au conditionnel.
Oh non...
On ne joue pas avec des victimes : je suis maintenant certaine que Cabu et Charb (le directeur de la publication, qui était protégé en permanence ; le policier assigné à cette tâche a aussi été assassiné...) sont morts, assassinés si violemment.
Un peu plus tard, la confirmation, avec d'autres noms de victimes : Wolinski, Tignous.
Je passe les détails pour résumer : des assassins sont entrés dans les locaux du journal, où se tenait la conférence de rédaction et ont tiré à la kalachnikov (quel courage !) sur les journalistes et dessinateurs. Parmi les plus grands, plus talentueux, plus anciens de France.
Je suis hébétée. Je ne sais pas quoi faire. Je ne pense qu'à ça.
C'est effarant  : on assassine des personnes qui n'avaient comme arme (encore qu'ils ne les utilisaient pas comme tel) que leurs crayons et leurs plumes.
Je ne suis pas particulièrement fan de Charlie Hebdo, mais j'ai longtemps lu Le Canard Enchaîné, où Cabu dessine depuis si longtemps.
Et puis, il n'est pas question d'être fan ou pas. On a assassiné des dessinateurs et des journalistes, symboles, s'il en est, de la liberté d'expression, de la liberté de la presse, de la liberté tout court. C'est ahurissant, horrible, révoltant.

Et je ne cesse de me dire, comme en 2001 quand j'ai vu les images et films diffusés en boucle sur les attentats du 11 septembre : ça va tout changer.
Comment ? Je ne sais pas. La seule chose que je sais, c'est que le changement ne viendra pas de nos élites, qui se contentent du minimum mininum (la répétition est voulue). A moins qu'ils ne se décident à s'acheter du courage et à montrer qu'ils sont plus attachés à la liberté qu'à leurs intérêts ?
Ce qu'il s'est passé ce matin est trop important pour qu'une fois le choc et l'émotion atténués les choses reviennent comme avant.

Bon sang.
Je suis tellement triste.

(Une copie d'écran un peu hasardeuse, copiée dans le diaporama de 20minutes.fr paru ce midi en hommage à Charb, une photo que je trouve magnifique et tellement parlante, qui illustre parfaitement la citation de Charb qui constitue le titre de ce billet. Crédit Baltel de l'agence Sipa)

Charb-crédit Baltel- Sipa

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