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Carnets en vrac
15 octobre 2014

Chasse à la tipule

Le p'tit Toti adore tout ce qui bouge. Or, les tipules bougent. Donc le p'tit Toti adore les tipules.

Le p'tit T à la chasse, 1, 30 septembre 2014

(Mais t'es où , cousin ?)

Le P'tit T à la chasse, 2, 30 septembre 2014

(Si tu bouges pas, tu m'intéresses pas !)

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13 octobre 2014

Tipule

Autrement appelée "cousin".
Accessoirement excellente proie pour jeune chat (et plus vieux aussi, mon précédent chat adorait le début de l'automne). Le p'tit Toti en chasse et mange une dizaine tous les soirs. Au matin, je retrouve des pattes...
De toutes façons, si ce n'est pas lui qui les mange, elles finissent par s'accrocher dans les toiles d'araignées (j'ai quelques spécimens au plafond, des "faucheux" - nom savant "opilion" - que je laisse vivre leur vie tranquillement) ou brûlées par les ampoules, ou noyées dans mon eau de vaisselle (oui, oui, c'est un peu bête une tipule).

Tipule, 7 octobre 2014

13 octobre 2014

Histoire d'une famille chat, deuxième partie

La petite chatte noire était donc une farouche dominante, qui ne supportait aucun chat quand elle était sur mon balcon (ailleurs aussi je suppose, mais le parc est vaste), et faisait fuir le Grand P, mon premier protégé, et surtout mon chat, qui pourtant ne craignait jamais d'affronter les grands mâles non castrés qui commençaient à affluer vers chez moi avec cette jeune et jolie chatte. Je l'ai vu leur mettre la pâtée à ces grands cons de pisseurs, qui repartaient la queue entre les pattes. Mais revenaient, encore et toujours.

Combien de fois me suis-je levée le matin en étant accueillie par la terrible odeur de l'urine de mâle non castré ? Combien de fois ai-je nettoyé mon balcon de cette urine crasseuse et dégoûtante ? Combien de fois mes plantes ont-elles été arrosée par ce liquide infâme ?

Evidemment, j'en voulais aux chats (et à leurs maîtres aussi, ces chats avaient tous une maison), pas à la petite minette. Et dès que je les voyais arriver, ces grands frimeurs, je les chassais. Ils savaient.

Je leur avais donné des noms.
Le premier, un grand mâle croisé siamois (avec des tigrures sur le corps, les pattes et la queue, un peu ridicule ^^), aux beaux yeux bleus qui louchaient (un vrai tombeur malgré tout), qui avait une démarche de frimeur, reçut comme nom : L'Ennemi. Car c'était celui avec lequel mon chat se battait le plus souvent, et qui le faisait gronder dès qu'il le voyait, et c'était celui qui m'insupportait le plus, venant déposer son urine nauséabonde parfois plusieurs dans une journée sur mes plantes ou mon balcon. A l'heure où j'écris, cela fait plusieurs mois que je ne l'ai pas vu, je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Un autre s'appelait Le Gros, car il avait une carrure de déménageur. C'était un mâle d'aspect assez étrange : une robe blanche mais pas immaculée avec quelques tâche de marron très très clair, une tête énorme avec deux yeux bleus très clairs, presque blancs, et une queue longue de quelques centimètres seulement, en tire-bouchon. Peut-être un croisé siamois aussi, un Lilac d'après mes recherches. Le Gros a cessé de venir camper devant chez moi, il y a deux mois environ. J'ai cru qu'il était mort car il était en très mauvais état mais je l'ai rencontré il y a quelques jours. Je raconterai plus tard pourquoi il ne vient plus.
Le troisième, c'était Le Tueur (je donne des super noms aux chats, non ?). Un magnifique chat gris cendré aux poils longs, avec un regard terrible, d'où son nom. Je me suis toujours demandé si ce n'était pas le frère de mon chat, car le jour où il est arrivé chez moi, ils étaient trois à jouer dans l'herbe. Bref. D'après des informations récentes, Le Tueur a été recueilli par la famille de son maître, qui est décédé. C'est pour ça que je ne l'ai pas vu depuis deux ans à peu près, à l'époque je pensais qu'il était mort vu l'état dans lequel il était. Pauvre chat, son maître disparu, il n'avait plus sa nourriture quotidienne, plus de soins et semblait ravagé par les parasites. Je suis donc rassurée sur son sort.
Il y avait d'autres mâles de passage, que je ne voyais pas souvent, donc ils n'ont pas de noms.

Cela faisait une cour importante pour la petite chatte noire, à qui je n'avais pas donné de nom (qui aurait été beau, je l'aimais elle), craignant de m'attacher encore plus si elle avait un nom.

2010 et 2011 passèrent tranquillement (enfin presque), hormis quelques bagarres sans gravité (et un gros problème avec mon chat, dont je parlerai une autre fois), et d'innombrables marquages de territoire nauséabonds et écoeurants (au réveil, c'est dur).
J'étais un peu étonnée que la chatte ne soit pas saillie, à la vue de tous les mâles qui gravitaient dans les parages, et je me demandais si elle n'était pas stérilisée. C'était du domaine du possible.

Mais vint 2012.

12 octobre 2014

Coldplay, 'Til Kingdom Come, 2005

Ecouté cet après-midi, cette chanson, tellement belle :

'Til Kingdom Come - Coldplay (With lyrics)

Je n'écoute plus Coldplay (j'ai un ou deux CD, j'sais plus, c'est dire), qui a pourtant écrit des titres mémorables. Mais cette chanson est si parfaitement mélancolique, qu'elle est dans mes marque-pages, toujours à portée de clic.
C'est dans l'une de mes séries préférées (The Shield, trop fort) que je l'ai entendue pour la première fois. Je précise que je ne regarde pas la TV, et n'écoute que très rarement la radio, d'où mon retard.

12 octobre 2014

Interlude architectural

Parce que j'aime l'architecture et que j'adore voyager en train, un diaporama de 20 minutes, bien réalisé même s'il insiste un peu trop sur la gare de Strasbourg (cocorico hein !) :

Les gares les plus incroyables

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12 octobre 2014

E-mails inquiétants

Suite à mon annonce passée hier soir pour mon chaton, j'ai reçu ce jour trois e-mails.

Le premier d'un jeune homme intéressé par le chaton, qu'il trouve très beau (c'est vrai, il est beau). Je l'ai rencontré aujourd'hui (malgré l'urgence, je ne veux toujours pas donner mon P'tit T à n'importe qui). L'affaire n'est pas conclue, il y a quelques soucis qui pourraient reporter le don d'une quinzaine de jour. Mais le jeune homme a l'air sérieux, et il veut en faire cadeau à sa copine, avec qui il vit.

Les deux autres e-mail proviennent de personnes soucieuses de protéger les animaux donnés sur ce site où j'ai passé l'annonce. Même si ce n'est pas ce que j'attendais, c'est tout à leur honneur, vu ce que j'y ai appris. A vrai dire, je sais que tous les preneurs ne sont pas d'honnêtes personnes, amies des animaux. Mais je ne savais pas précisément ce qui pouvait les motiver.
Attention, c'est hard.
Certains "adoptent" un (et sûrement des) chatons pour nourrir leurs serpents. C'est peut-être une légende urbaine mais tellement plausible : ça ne coûte rien, et pas besoin de chasser les souris et autres mulots... Ou les revendent à des laboratoires. Mhhh ? Bon sang, c'est écoeurant. Ou tout aussi glauque, pour exciter leur chiens de combat... Je n'ai pas voulu demander de précisions, mais il est évident que dans les deux derniers cas, les chatons souffrent beaucoup.
Voilà pourquoi il faut faire stériliser ses chats (sauf évidemment si ce sont des chats de race, destinés à la reproduction, les chatons étant vendu à un tel prix que ça m'étonnerait qu'ils soient maltraités par la suite). J'en ai déjà parlé brièvement précédemment : franchement, quel intérêt à laisser sa chatte faire deux, trois portées de trois, quatre, cinq chatons (voire plus parfois) alors qu'on sait qu'on ne pourra pas les garder. Certes la stérilisation est définitive. Mais au moins la stérilisation limite les naissances. Il y a beaucoup trop de chatons et de chats dans les refuges, beaucoup ne trouveront jamais de maison. Et tous ces chats qui finissent dehors, ou entre les mains de personnes qui n'en méritent pas le nom...

Bon, je ne suis pas spécialiste, et je refuse de l'être tellement j'ai été dégoûtée par les discours qu'on m'a tenu ou que j'ai lu ici où là. Ces personnes, qui font un travail utile, souvent bénévolement, ont cependant un défaut majeur : à force de protéger les animaux, elles en oublient qu'elles s'adressent à des êtres humains, pour la plupart doués de sensibilité, et leur délivrent un laïus moralisant et culpabilisant (vécu). Ici, je parle juste de bon sens, et de prise de conscience. Mais il est vrai que quand on est pas confronté directement à un problème, on a souvent du mal à en comprendre (com-prendre) le fond. Ce fut mon cas pendant de nombreuses années. Je n'étais pas informée, je ne m'informais pas, j'avais un chat, ma vie était simple, sans souci de chats. Maintenant que j'ai été confrontée à la vie des chats sans famille et à la vie avec des chatons à donner, je me suis renseignée.
Accueillant aussi, sur mon balcon, malgré moi, au moins une fois par an un chat tombé de son balcon (ce que je ne sais pas au départ), j'ai aussi découvert les sites d'annonces pour les animaux trouvés ou perdus. Je pense qu'ils ne sont pas encore très connus, aussi, vous qui me lisez, pensez-y si vous perdez votre chat ou en trouvez un (on trouve facilement ces sites en cherchant "chat perdu" (ou trouvé) dans un moteur de recherche, et faites passer le mot. Plus les gens connaîtront ces sites, plus les chats (et chiens) perdus retrouveront leur maison.

Enfin, l'une des personnes qui m'a écrit aujourd'hui m'a donné quelques numéros de téléphone à bannir (huit premiers chiffres). Je ne les retranscris pas ici mais si quelqu'un est intéressé, contactez-moi via le formulaire de contact.

11 octobre 2014

Interlude artistique et altruiste

Sur 20minutes.fr, il y a régulièrement des diaporamas sur des sujets précis. Photos souvent de grande qualité. Légendes sous les photos qui n'expliquent pas toujours les photos présentées, c'est plutôt un article qui est illustré par des photos.
Ce n'est pas le cas ici.
Cet artiste, Sudarsan Pattnaick, est un homme bon et talentueux, à n'en pas douter.
Admirons.

Sudarsan Pattnaick met son grain de sable partout

 

PS : à noter que le diaporama "24 heures en image" est alimenté continuellement et donne, brièvement, des informations qu'on ne trouve que rarement ailleurs.

11 octobre 2014

Histoire d'une famille chat, première partie

Tout a commencé pendant l'hiver 2010.

A l'époque, je vivais tranquille peinarde avec mon chat, un beau matou noir avec des poils longs, que j'avais trouvé quelques années auparavant et adopté. A vrai dire nous avons eu le coup de foudre l'un pour l'autre (l'histoire une autre fois).
A cette époque aussi, je nourrissais depuis quelques années, sur mon balcon, un grand chat tigré, abandonné et castré, que j'avais laissé entrer au départ, mais constatant ses marquages de territoire sur mes meubles, j'avais fini par ne plus le laisser entrer. Il s'installait souvent dans une vasque en plastique remplie de terreau, qui lui tenait chaud pendant les nuits froides ou pluvieuses.

Nous en étions là, mon chat, mon protégé et moi, lorsque survint une toute petite chatte noire, très mince.
J'avais déjà vu de nombreux chats venir sur mon balcon grappiller des croquettes, un jour, deux jours, et hop, disparus. Sûrement des chats échappés de chez eux.
Mais cette chatte venait et revenait encore.
Au début, dès que je la voyais arriver, j'ouvrais la porte-fenêtre de ma cuisine et je retirais l'assiette de croquettes. C'était dur, mais je ne pouvais pas nourrir tous les chats du quartier.
Mais elle venait encore et toujours. Et l'hiver, le vrai, est arrivé vers la fin janvier. L'eau que je laissais dans un bol sur mon balcon gelait pendant la nuit.
Et la petite chatte venait encore.
Je n'ai plus pu lui refuser de la nourriture. Elle était petite mais adulte ou ne tarderait pas à le devenir. Elle était d'une minceur extrême. Elle me touchait, depuis le début, car elle me faisait penser à l'une des chattes noires que j'ai eu chez mes parents à la fin de mon enfance et de nombreuses années après. Elle était belle. Et j'ai laissé l'assiette de croquettes sur mon balcon quand elle arrivait, la remplissant même, si elle était vide.
Elle était un peu peureuse, mais visiblement, elle avait connu la chaleur d'un foyer : dès que j'ouvrais la porte-fenêtre, elle essayait de rentrer.
Les chats adorent être chez moi... Mais je ne pouvais pas la laisser entrer : non seulement je ne pouvais pas financièrement avoir deux chats (à l'époque je percevais le RSA, tout juste suffisant pour combler un  mois, avec les sacrifices sur le chauffage qui vont avec : il faisait à tout casser 15° dans mon salon et ma cuisine, encore moins dans mes chambres), mais en plus mon chat veillait sur son territoire férocement, et grognait dès qu'il l'apercevait.
Alors, pour pallier mon refus de l'accueillir chez moi, j'essayais de la caresser. Au début, elle a refusé, se reculant dès que ma main approchait. Je pense que cette chatte a été maltraitée, ou traumatisée par une mise à la porte violente et définitive. Je n'ai même pas cherché à savoir si elle appartenait à quelqu'un : à l'époque, je ne savais qu'il existait des sites pour les animaux perdus et trouvés (qui n'existaient peut-être pas encore d'ailleurs), et son attitude était pour moi vraiment révélatrice d'une chatte qu'on avait jeté dehors, pas d'une chatte aimée qui avait perdu sa maison, comme j'ai pu en voir avant et depuis (uniquement des mâles, étonnamment). Je me suis donc contenter de la nourrir, et de lui donner de l'eau. J'ai espéré que pendant ces jours très froids de février, elle a su profiter des voiles de protection que j'avais mis sur mes plantes, pour se protéger.

Au mois de février de cette année là, j'ai eu la chance de pouvoir partir en vacances dans le Haut-Jura. Magnifique.
J'avais désormais deux protégés, qui vivaient dehors. Avant de partir, j'avais pris soin de demander à mon ancien voisin, qui était resté dans le quartier et qui adorait mon chat, de venir chaque jour remplir l'assiette de croquettes et le grand récipient d'eau (deux chats, ça boit, exit le bol) pour mes chats du dehors. Ainsi, ils n'ont pas eu à souffrir du manque de calories et de liquide pendant mon absence. Encore merci A.

Le temps est redevenu plus clément. Un train-train s'est installé : la petite chatte noire venait manger, boire, restait parfois sur le balcon, repartait.
C'était une dominante. Aucun chat, même le mien qui était pourtant un guerrier, n'avait le droit de venir sur mon balcon quand elle y était. Le pauvre attendait dans l'herbe qu'elle se décide à repartir, ou miaulait à la fenêtre de ma chambre.
Aucun chat. Sauf les mâles non castrés.

Si belle

Beaucoup plus tard, en juin 2013

10 octobre 2014

Finalement, je vais peut-être péter un câble

Je n'en peux plus de cette situation.
Personne ne prend la peine de répondre à mon mail, personne ne comprend, donc, combien il est urgent que je trouve une maison pour le chaton, combien ça me mine, combien ça me peine de voir ma petite Siamoise vivre dehors par ce temps, combien c'est difficile de la voir en colère et sûrement triste.
Tout à l'heure, elle est rentrée en boîtant. Elle est allée à la cuisine, Le P'tit T l'a suivie. Pourtant, il devrait savoir qu'il doit lui foutre la paix, qu'elle ne le supporte pas : dès qu'elle le voit, elle grogne, et s'il s'approche, elle se jette sur lui. Et lui, l'innocent, il fait mine de ne pas comprendre qu'il faut la laisser tranquille, lui laisser de l'espace. Mais il est encore jeune et toujours dans les rapports de jeux. J'ai donc suivi les deux à la cuisine, éjecté le chaton facétieux et fermé la porte. Je ne sais pas ce qu'elle s'est fait à la patte (avant gauche), elle n'est pas enflée. Quand je me suis approchée, elle m'a grogné dessus. Je sais qu'elle est en colère contre le petit, je sais qu'elle m'aime vu les caresses qu'elle me donne quand elle est tranquille. J'ai pu la caresser mais comme elle grognait, je n'ai pas insisté. Je lui ai proposé à manger, elle n'en a pas voulu. Alors je suis un peu inquiète. Elle a peut-être mal à la patte. Mais je n'ai pas pu regarder, elle ne voulait pas rester à la maison, elle est ressortie. Et n'est pas revenue depuis. Je suis inquiète. Et en colère.
Certes, personne ne me doit rien. Et je n'ai jamais rien demandé à ma grande famille (oncles, tantes etc), c'est la première fois que je le fais et ça me coûte, même si je n'ai pas fait un exposé complet de ma situation. J'ai tendance à vivre cachée, pas envie de parler de mes soucis, pas envie qu'ils me posent des questions, tout ça ne sert à rien (je pense notamment à une fois où parlant d'un problème concret, les deux tantes avec qui je parlais m'ont sorti leurs solutions, que j'avais déjà envisagées, je ne suis pas trop débile). En règle générale, quand j'ai un problème, je l'envisage sous tous les angles. Personne ne peut m'apporter du nouveau (sauf exception), sauf à me sortir des solutions tordues, contraires à ma morale, ce qui me fait mal car je déteste être mise face à la faiblesse et la bêtise humaine, surtout quand ce sont des personnes proches.
Dans le cas présent, je demande du concret, que quelqu'un que je connais me dise : mais oui, je vais prendre ton chaton avec moi. Mais depuis trois mois que je demande, ça a toujours été non. Non, j'en ai déjà un, non, je préfère attendre ci ou ça, non, je ne veux pas de chat. Non. Et là, ce qui est difficile en dehors de la situation féline et financière (par exemple, j'achète des croquettes moyenne gamme en supermarché, sur conseil du vétérinaire - j'ai dû faire euthanasier mon premier chat quand il avait onze ans, les reins bousillés par les croquettes W****** ou F*******, expérience trop difficile à vivre ; actuellement, avec le chaton qui grandit, le sac de 1,5 kg, à presque 6 €, dure six jours maximum), c'est que ma famille ignore ma détresse et celle de ma petite Siamoise. Comme si je n'avais rien dit. Pas d'existence. La nièce/cousine peut aller se faire voir avec ses problèmes de chats, ce n'est pas notre problème. Il y en a deux que je pardonne volontiers, qui ont de gros soucis de santé et sans doute autre chose à penser que me répondre. Mais les autres, ces nantis qui vivent dans leur bon confort, qui ont sûrement leur lot de problèmes aussi (réparer la voiture, trouver une location pour les vacances d'hiver, du cholestérol ou de l'hypertension, ce genre de choses), ne daignent même pas m'envoyer un mot, même pour dire non, au moins ça, comme l'a fait l'une de mes tantes l'autre jour.
Mais c'est sûrement de ma faute, je n'ai qu'à pas me contenter de les voir une fois tous les deux ans.

Tout à l'heure, pleurant en me préparant mon repas du soir, j'ai écrit un e-mail incendiaire dans ma tête. Mais quand je suis en colère, j'évite de mettre en oeuvre mes pensées. Ils ne recevront pas cet e-mail, heureusement pour eux et pour moi.
Il n'empêche que je ne comprends pas qu'on m'ignore de cette façon. Alors que j'ai vraiment besoin de leur aide.
Mais comme d'habitude avec cette histoire de chats, je vais rester seule, toujours seule.

Alors, j'ai joué une nouvelle carte, l'une des dernières dont je dispose, et pas la meilleure : une annonce sur un site connu de petites annonces. Ma petite Siamoise, son bien-être, son bonheur, prime sur celui du chaton (ce qui, dans les faits, est l'inverse depuis cinq mois). Ça me désole, je veux tellement le mieux pour lui, mais je dois faire un choix, je n'ai plus le temps. De toutes façons, je n'y crois pas beaucoup, il y a tellement de chatons à donner. Mais bon sang, pourquoi les gens ne font pas stériliser leur chatte, au moins elle ? Une question de coût ? Là je rigole (je suis toute jaune d'ailleurs), ça coûte beaucoup moins cher qu'un téléphone dernier cri, ou que l'écran plat qu'on va acheter parce qu'il est en promo, ou qu'un ordinateur, et c'est faire oeuvre utile : non seulement la chatte n'aura plus à vivre ces terribles périodes de chaleurs, mais surtout il y aura beaucoup moins de chats malheureux, abandonnés, jetés loin de la maison parce que ci parce que ça, maltraités, mal soignés.
J'espère que mon annonce va intéresser quelqu'un, un bon quelqu'un qui saura prendre soin de ce si gentil chaton.
Bon sang.

PS : du positif, quand même : mon Grand a l'air décidé à ne plus sortir que la nuit, il est rentré ce matin pour manger, dormir, dormir, dormir, manger, faire des câlins avec moi et son neveu le Titou (trop mignon, mon chat est un grand affectueux), dormir encore. C'est déjà ça. Je lui ai demandé de convaincre sa soeur de revenir à la maison. Des fois ça marche.

9 octobre 2014

Je voudrais pas balancer mais...

Quel drôle de monde.
On parle de solidarité, de générosité, de compassion, de compréhension.
Finalement, je crois bien que ça se résume à faire un ou des dons à des ONG ou associations caritatives, arroser le jardin du voisin quand il part en vacances, faire une visite à une personne malade, ce genre de choses, vite fait, petites choses qui aident ou rendent service mais qui ne porte pas à conséquence, qui ne changent pas grand'chose, qui n'impliquent pas un engagement personnel important. C'est déjà ça, remarque.
En même temps, s'engager n'est pas à la portée de tout le monde, il faut avoir du cran, de l'énergie, de la force.

Personnellement, j'ai cessé de m'engager il y a une dizaine d'années suite à un grand chambardement dans ma vie. Et une prise de conscience : les autres ne se porteraient pas plus mal si je cessais de m'occuper d'eux, de les écouter, les soutenir, les aider. Cela dit, chassez le naturel, il revient au galop. Je ne peux m'empêcher totalement d'aider ceux que je peux aider. Je le fais volontiers si c'est un petit problème technique que je peux résoudre facilement, ou si je sens que la cause n'est pas perdue. La différence c'est que je le fais du bout des doigts, ponctuellement, mais avec tout mon coeur.

Sauf pour les chats.

Sans m'en rendre compte, petit à petit, je me suis retrouvée dans un monde de chats, mes protégés, où, navigant à vue, je me suis vue me charger d'une grand responsabilité : assurer la subsistance et la sécurité de chats perdus, qui venaient trouver refuge sur mon balcon. Certains ont retrouvé leur maison, d'autres ont passé plusieurs années dehors et ont disparu (morts ou recueillis, pour certains je ne sais pas). La dernière, la plus sauvage, est toujours là. Celle-là n'appartient à personne, elle est née dehors, d'une mère que je protégeais, qui l'a amenée sur mon balcon il y a deux ans alors qu'elle avait quatre mois. Je n'ai pas réussi à l'apprivoiser complètement, elle refuse de se faire caresser, mais elle a passé quelques mois l'an dernier et cette année chez moi, avec ses chatons. Maintenant, elle est retournée vivre dehors et je continue à la nourrir sur mon balcon. Elle est redevenue presque totalement sauvage, grognant et feulant sur mes chats et son dernier chaton, se méfiant de moi, alors qu'il y a quelques mois elle me laissait passer près d'elle sans inquiétude.

Je ferai surement un post sur mon histoire avec cette petite famille dont elle est issue, car ce n'est pas le sujet ici.
Ici le sujet, c'est le chaton né dehors fin mars, que cette mère sauvageonne m'a apporté fin avril, impérieusement. Il faut dire que les chiens tournaient autour de sa cachette, la vie du petit était en danger et elle savait qu'ici il ne craignait rien.

Le chaton, dès que je l'ai vu, je l'ai trouvé craquant. Je n'ai pas tardé à le faire rentrer chez moi, sa mère a suivi. D'aucuns pourraient me dire (et m'ont déjà dit): mais il fallait le laisser dehors ! A chaque fois qu'on me dit ça, je rétorque : et il serait devenu sauvage comme sa mère, inapprivoisable (sans compter que la mère aurait trouvé le moyen de le faire rentrer). Ayant déjà vécu ce dilemme l'an dernier, j'ai préféré les faire rentrer, pour limiter les dégâts (une chatte peut faire trois portées par an...).

L'an dernier, entre mai et fin novembre, j'ai eu jusqu'à six chatons chez moi (et deux mères, la sauvageonne et sa mère, pas sauvage, elle). J'en ai gardé deux, la toute première née sur mon balcon dans une jardinière, une adorable Siamoise Thaïe (sans pédigrée, évidemment, mais elle a toutes les caractéristiques)(longue histoire que je raconterai une autre fois), et son frère né deux mois et demi plus tard, que sa mère m'a apporté quand il avait une semaine (avec un autre chaton, mort). Les quatre autres sont nés de la sauvageonne, dans ma cuisine (elle m'avait apprivoisée...). Deux d'entre eux ont disparu le jour de leur deux mois, leur mère les a entraînés je ne sais où, et malgré toutes mes recherches, je ne les ai jamais revus... J'ai réussi a trouvé de bonnes familles pour les deux autres. Mais ce ne fut pas facile, et ce n'est toujours pas plus facile : le p'tit Titou, à six mois passés, est toujours chez moi.

Cet adorable chaton, bien éduqué par sa mère qui l'a allaité pendant plus de quatre mois, je le garderais bien tellement il est mignon. Mais il y a deux problèmes majeurs : j'ai déjà deux chats à nourrir et soigner (vermifuge, anti-parasite - ce n'est pas donné- je les ai fait stériliser et tatouer tous les deux, et je ne parle pas des éventuelles visites chez le vétérinaires qui pourraient survenir au cours de leur vies), mes finances n'en supporteraient pas un troisième sur le long terme. Le deuxième problème, c'est que ma petite siamoise ne le supporte pas : depuis qu'il a deux mois et qu'il s'intéresse aux autres chats, elle vit dehors, ne rentrant que pour manger, refusant de rester plus longtemps, grognant sur le chaton. Quant à mon grand tout noir, il vit dehors aussi mais depuis qu'il s'est remis à pleuvoir, vient dormir quelques heures ici la nuit. Je le vois rarement dans la journée. Mes chats ont besoin de retrouver leur maison, c'est visible, mais le chaton, bien malgré lui, les en empêche.

C'est là que je vais balancer.
Ça fait trois mois que je demande à mes connaissances si elles veulent un mignon chaton. Personne n'en veut. Bon d'accord. Il y aurait bien eu cet ami de ma fille, mais ignorant qu'il cherchait un chat, je suis arrivée trop tard : il allait en chercher un trois jours plus tard. Pas de bol quand même.
Alors je me dis : j'ai une grande famille, oncles, tantes, cousins, cousines, qui ont eux-mêmes des amis, je vais leur envoyer un e-mail pour le leur proposer (et expliquer qu'en plus ma situation n'est pas simple - bon sang, quatre chats à nourrir avec un petit revenu, et mes deux chats qui vivent dehors...). Une seule de mes tantes m'a répondu. Elle a déjà un chat. Je ne lui en veux pas.

Je ne lui en veux pas, non. Mais j'en veux à tout le monde de ne pas comprendre dans quelle m**** je suis. Je ne peux pas garder ce chaton, même si je l'aime, ce n'est pas possible, je dois d'abord penser à mes chats, qui ont besoin de leur maison, leur territoire intérieur. J'ai pourtant été très claire mais apparemment ça n'émeut personne, personne ne peut se dire : et si on aidait notre nièce/cousine, on a déjà un chat mais deux c'est possible. Ben non, apparemment, ce n'est pas possible. Je suis probablement la plus pauvre de la famille et j'ai deux chats et j'en nourris quatre au total. Eux, ils sont tous propriétaires (certains de deux logements), ils ont largement les moyens d'avoir deux chats, mais non.
Celle à qui j'en veux le plus, c'est ma marraine. Pas un mot en retour de mon e-mail. Bon, peut-être que je vais trop vite, peut-être que, retraitée et voyageuse, elle n'a pas encore eu connaissance de mon e-mail. Peut-être. Bon, il est vrai que nous n'avons pas un lien très fort mais j'imaginais qu'elle comprendrait mon appel au secours (car c'en est un) mais apparemment, je ne crie pas assez fort.

En gros je dois comprendre que c'est bien fait pour ma pomme si je me trouve dans cette situation : je n'avais qu'à pas commencer à nourrir cette pauvre chatte affamée et transie de froid, en cet hiver 2010 si rude (l'histoire une prochaine fois), tout ça ne serait pas arrivé. Je n'extrapole pas, je l'ai entendu, plusieurs fois, et notamment par une femme membre d'une association d'aide aux animaux, qui m'a nettement fait la leçon, qui m'a aussi prédit une palanquée de chats sauvages, errant dans mon quartier par ma faute : connasse, cet été j'ai payé une trentaine d'euros pour faire euthanasier cinq chatons nés de la sauvageonne, à qui j'ai acheté une pilule contraceptive (oui je sais , c'est très mauvais pour elle, je sais, mais je n'ai pas d'autre choix, en tout cas pour le moment, puisque l'association que j'ai contactée en juillet et qui devait s'occuper de la stériliser ne l'a pas fait...). Du reste, cette femme, protectrice de chats errants, m'affirmait sans sourciller, du haut de sa compassion pour ces pauvres bêtes et sans se rendre compte de son inhumanité, que j'aurais dû laisser cette chatte mourir de faim et de froid. Mais elle est pas bien, elle !!! Et bonjour la cohérence !

Pour résumer, je me suis chargée sans le vouloir d'une famille chat, par humanité et compassion. Mais évidemment, je n'ai jamais eu ni l'intention, ni les finances nécessaires pour garder tout ce petit monde avec moi. Evidemment, j'ai besoin que d'autres prennent le relais en adoptant les chatons. Je remercie ma soeur et l'ami d'une amie d'avoir bien voulu accueillir deux des chatons de l'an dernier. Je suis heureuse d'avoir gardé le frère et la soeur nés de la petite chatte apparue pendant l'hiver 2010, décédée tragiquement l'été dernier. Ils comblent avec bonheur le vide créé par la mort de mon bon S, chat adoré s'il en est, en février 2013. Je comprends que tout le monde ne soit pas attiré par les chats, mais je ne comprends pas que ceux qui les aime n'entendent pas ma détresse, surtout quand ceux-ci ont les moyens de prendre en charge un deuxième chat.

Certes, il me reste des solutions, que j'ai repoussées jusqu'à maintenant : les sites d'annonces ou autres annonces collées sur les portes d'immeuble ou dans la rue, sans savoir chez qui le chaton va atterrir, si on s'en occupera bien, s'il sera en sécurité, s'il ne sera pas abandonné parce qu'on doit partir en vacances. Annonces sans garantie de succès, cela va sans dire.

Alors pour le moment, le p'tit Titou est toujours là. Et à l'heure où je finis ce message, j'ai le bonheur de constater que son tonton, mon Grand chat, ne passe pas ses journées et nuits dehors pour fuir le petit, mais par goût : ils sont actuellement, et depuis trois heures, en train de dormir l'un contre l'autre, mon Grand ayant visiblement compris que le temps des herbes chaudes était révolu. Reste ma petite Siamoise, qui s'obstine à rester dehors, têtue qu'elle est. J'espère qu'elle va s'adoucir, le temps est humide et je n'aime pas ça.

PS : je dois tout de même préciser que si j'en veux à ma famille, c'est à cause du dépit. Ne pas avoir de réponse de ceux sur qui on croit pouvoir compter, c'est dur. Avoir l'impression d'être ignoré, c'est dur aussi. Mais évidemment, même si les mots que je viens d'employer sont assez durs, ma colère va passer, ma déception aussi. Je ne les déteste pas pour autant.

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