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Carnets en vrac
13 octobre 2014

Histoire d'une famille chat, deuxième partie

La petite chatte noire était donc une farouche dominante, qui ne supportait aucun chat quand elle était sur mon balcon (ailleurs aussi je suppose, mais le parc est vaste), et faisait fuir le Grand P, mon premier protégé, et surtout mon chat, qui pourtant ne craignait jamais d'affronter les grands mâles non castrés qui commençaient à affluer vers chez moi avec cette jeune et jolie chatte. Je l'ai vu leur mettre la pâtée à ces grands cons de pisseurs, qui repartaient la queue entre les pattes. Mais revenaient, encore et toujours.

Combien de fois me suis-je levée le matin en étant accueillie par la terrible odeur de l'urine de mâle non castré ? Combien de fois ai-je nettoyé mon balcon de cette urine crasseuse et dégoûtante ? Combien de fois mes plantes ont-elles été arrosée par ce liquide infâme ?

Evidemment, j'en voulais aux chats (et à leurs maîtres aussi, ces chats avaient tous une maison), pas à la petite minette. Et dès que je les voyais arriver, ces grands frimeurs, je les chassais. Ils savaient.

Je leur avais donné des noms.
Le premier, un grand mâle croisé siamois (avec des tigrures sur le corps, les pattes et la queue, un peu ridicule ^^), aux beaux yeux bleus qui louchaient (un vrai tombeur malgré tout), qui avait une démarche de frimeur, reçut comme nom : L'Ennemi. Car c'était celui avec lequel mon chat se battait le plus souvent, et qui le faisait gronder dès qu'il le voyait, et c'était celui qui m'insupportait le plus, venant déposer son urine nauséabonde parfois plusieurs dans une journée sur mes plantes ou mon balcon. A l'heure où j'écris, cela fait plusieurs mois que je ne l'ai pas vu, je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Un autre s'appelait Le Gros, car il avait une carrure de déménageur. C'était un mâle d'aspect assez étrange : une robe blanche mais pas immaculée avec quelques tâche de marron très très clair, une tête énorme avec deux yeux bleus très clairs, presque blancs, et une queue longue de quelques centimètres seulement, en tire-bouchon. Peut-être un croisé siamois aussi, un Lilac d'après mes recherches. Le Gros a cessé de venir camper devant chez moi, il y a deux mois environ. J'ai cru qu'il était mort car il était en très mauvais état mais je l'ai rencontré il y a quelques jours. Je raconterai plus tard pourquoi il ne vient plus.
Le troisième, c'était Le Tueur (je donne des super noms aux chats, non ?). Un magnifique chat gris cendré aux poils longs, avec un regard terrible, d'où son nom. Je me suis toujours demandé si ce n'était pas le frère de mon chat, car le jour où il est arrivé chez moi, ils étaient trois à jouer dans l'herbe. Bref. D'après des informations récentes, Le Tueur a été recueilli par la famille de son maître, qui est décédé. C'est pour ça que je ne l'ai pas vu depuis deux ans à peu près, à l'époque je pensais qu'il était mort vu l'état dans lequel il était. Pauvre chat, son maître disparu, il n'avait plus sa nourriture quotidienne, plus de soins et semblait ravagé par les parasites. Je suis donc rassurée sur son sort.
Il y avait d'autres mâles de passage, que je ne voyais pas souvent, donc ils n'ont pas de noms.

Cela faisait une cour importante pour la petite chatte noire, à qui je n'avais pas donné de nom (qui aurait été beau, je l'aimais elle), craignant de m'attacher encore plus si elle avait un nom.

2010 et 2011 passèrent tranquillement (enfin presque), hormis quelques bagarres sans gravité (et un gros problème avec mon chat, dont je parlerai une autre fois), et d'innombrables marquages de territoire nauséabonds et écoeurants (au réveil, c'est dur).
J'étais un peu étonnée que la chatte ne soit pas saillie, à la vue de tous les mâles qui gravitaient dans les parages, et je me demandais si elle n'était pas stérilisée. C'était du domaine du possible.

Mais vint 2012.

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