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Carnets en vrac
25 octobre 2014

Histoire d'une famille chat, septième partie

La petite chatte noire et ses deux filles, installées chez moi, prirent leur marques et une routine, donc, s'installa.
Les grandes faisaient des allées et venues entre l'intérieur et l'extérieur, restaient parfois longtemps, pour dormir (surtout la grande soeur), partaient parfois longtemps. La petite découvrait et apprenait la vie dans une maison.

Mousse, 22 mai 2013

(Mousse la Sauvageonne, qui n'a pas l'air si sauvage vue comme ça)

Ce train-train aurait pu durer longtemps, j'imagine, dans l'absolu.
Le problème c'est que les deux grandes n'étaient pas stérilisées. La mère se mit à grossir. Encore. Et sa grande fille la suivit rapidement.
Ma veine.
En les accueillant chez moi, je m'étais dit qu'une fois la petite sevrée, je confierais les grandes à un refuge, tout en étant un peu dégoûtée par l'idée car je craignais que la mère, noire, ne trouve jamais de maison, et que la Sauvageonne ne se laisse pas plus apprivoiser qu'avec moi, ce qui limiterait encore plus ses chances. Et puis imaginer ces deux chattes, libres, enfermées dans des cages, même grandes, me répugnait. Mais il était clair que je ne pouvais garder trois chattes, dont deux fertiles (j'avais déjà prévu de faire stériliser ma chatonne).
Avec cette nouvelle donnée, il m'était encore plus difficile de les emmener dans un refuge. Ils sont déjà surchargés, je le savais, alors deux chattes attendant au minimum six chatons au total, je ne voyais pas comment ça pourrait se faire.
Quelque part, ça m'arrangeait, tellement l'idée du refuge me gênait. Mais d'autre part, ça me dérangeait, tous ces chatons en vue. J'essayais de ne pas trop y penser. D'abord, je ne savais combien ils seraient, ni où ils naîtraient, ni combien survivraient.
De toutes façon, naviguer à vue est une de mes spécialités. Ah ah ah !

La mère sevra sa petite vers le 10 juin et à partir de ce moment là, refusa qu'elle l'approche. Elle était vraiment grosse, je pensais que la naissance arriverait rapidement. Elle ne venait plus que pour manger et parfois dormir un peu.
La Sauvageonne avait un caractère différent, et bien qu'elle refusât toujours de se faire caresser, se trouvait à l'aise chez moi et y passait plus de temps que sa mère. Certes, c'était souvent pour dormir mais quand elle arrivait, sa petite friponne de soeur ne manquait jamais de lui sauter dessus pour jouer à la bagarre. Plutôt amusant à regarder, mais bruyant, la grande s'exprimant beaucoup en grognant. De la petite ne sortait pas un son.

La fin juin arriva. Les deux grandes étaient énormes (bon sang, combien de chatons vont-elles faire ?)
Le 27 juin, la mère disparut. J'imaginai qu'elle était partie faire naître ses chatons dehors.
Et en effet, elle réapparut le 29 juin, affamée et assoiffée.
Ne sachant où elle s'était cachée avec ses petits, je ne savais combien ils étaient.

Le 1er juillet, ce fut au tour de Mousse. Chez moi.
Le matin elle arriva et ne voulut plus ressortir. La petite Dune était ravie et n'arrêtait pas de lui sauter dessus. D'habitude, la grande répondait énergiquement mais là, elle se contentait de miauler faiblement. La chatonne passa la journée avec sa grande soeur, à dormir serrée contre elle ou à l'embêter. Et la grande la cherchait dès qu'elle disparaissait de sa vue. Attendrissant.
En fin d'après-midi, elles s'installèrent dans le panier où elles avaient vécu dehors, que j'avais négligemment laissé sous la table de ma cuisine, et finalement, heureusement. Elles dormirent encore, et vers 19h, la grande poussa un hurlement, un seul. Je pensai que c'était l'heure et allai voir. Dune sortait du panier. Je voulais laisser la chatte tranquille, je m'éloignai mais revint surveiller régulièrement. La petite Dune était sagement assise à côté du panier, comme si elle avait compris que si sa soeur l'avait cherchée plusieurs fois dans la journée, c'est qu'elle ne voulait pas être seule. Comme si elle rendait à sa soeur ce qu'elle lui avait donné dans sa toute petite enfance. J'étais émue...

Quatre chatons naquirent dans le panier.

Le 3 juillet en soirée, la chatte noire (qui n'avait toujours pas de nom, à peine un vague surnom) arriva avec un chaton noir dans la gueule. Elle s'installa immédiatement dans le grand carton, qui servait encore occasionnellement aux deux grandes et à la petite Dune
Quelques heures plus tard, elle laissa son chaton, sortit et revint avec un deuxième chaton noir, qui pendouillait étrangement dans sa gueule. Je pensai aussitôt qu'il était mort. Je la suivis, elle le déposa dans le carton, mais pas à côté du premier, elle l'installa sur un bord du carton... Il était bien mort. Bon sang. Ce genre de choses me ravage. J'attendis le lendemain matin pour le retirer du nid.
Elle ne rapporta pas d'autres chatons.

Le 4 juillet, je me retrouvai donc avec deux chattes adultes, une chatonne de presque trois mois et cinq chatons de quelques jours.

P'tite Tounette, 3 mois

 (Jolie Dune, 9 juillet 2013)

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